Comme chaque année, l’humanité consomme trop, beaucoup trop. L’ONG Global Footprint Network a ainsi fait, cette année encore, le triste constat suivant :« l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année » et ce, dès le mercredi 2 août prochain. Ce que l’on appelle le « jour du dépassement » est en réalité la date à laquelle nous aurons consommé tout ce que la Terre est capable de produire sur une année complète. En clair, nous vivons à crédit.
Fin juin en 2030 ?
Global Footprint Network va même plus loin en expliquant que « nous avons aujourd’hui besoin de l’équivalent de 1,7 planète pour vivre correctement » . C’est en effet ce résultat qui est survenu après l’obtention de l’empreinte carbone, des ressources consommées pour la pêche, l’élevage, les cultures, la construction et l’utilisation d’eau. L’année dernière, le « jour du dépassement » était survenu un 3 août. Et bien que l’humanité est quelque peu « ralenti son rythme de progression depuis six ans », le fait est que cette date symbolique « continue inexorablement d’avancer : cette journée est passée de fin septembre en 1997 au 2 août cette année » . À ce rythme là, on estime que nous aurons consommé toutes les ressources de la planète vers la fin du mois de juin en 2030.
« Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment » est-il souligné dans le rapport.
Néanmoins, un peu d’espoir subsiste. « Il est possible d’inverser la tendance. Des signes encourageants existent. Les émissions de CO2 liées à l’énergie n’ont pas augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive. » Cela s’explique notamment par le développement important des énergies renouvelables dans l’électricité depuis plusieurs années.
L’humanité consomme près de deux fois ce que la Terre peut lui donner
Malheureusement, la première puissance mondiale, les Etats-Unis, dirigée par Donald Trump, n’aide pas vraiment à faire avancer les choses surtout depuis le refus du Président américain de signer les accords de Paris. Nous risquons donc de vivre à crédit sur notre belle planète pendant encore de longues années.